Les 11 vitraux de l'église de Sainte-Feyre (18,50 m² au total) ont été réalisés dans le cadre d'un concours dont il n'a pas été retrouvé l'intitulé et les modalités exacts. En septembre 1997, Jean Mauret candidate à ce concours. Il adresse un courrier destiné aux membres du jury dans lequel il précise que le projet de Sainte-Feyre l’intéresse particulièrement en raison notamment de la présence de "barres de défense forgées qui structurent les ouvertures tout en comptant beaucoup visuellement". Il souhaite utiliser cette "contrainte pour réaliser un ensemble dans lequel les armatures font partie intégrante de la composition et participent d’une manière active à la vie du vitrail". Il propose que ses vitraux "accompagnent les fers qui s’estompent ponctuellement derrière le fond, qui sera réalisé dans un choix de verres légèrement opaque et de tonalités sensiblement différentes d’une baie à l’autre suivant leur orientation et leur situation dans l’église". Il propose également de présenter in situ un panneau d'essai pour aller au bout de son projet car il estime que "le vitrail ne prend sa véritable dimension qu’en situation dans l’architecture».
Le projet de Jean Mauret est accepté et deux ordres de service lancent les travaux, le premier en août 1998 (baies 2, 4, 6, 8, 10 et 12) et le second au mois de décembre suivant (baies 0, 1, 3, 5 et 7). Le procès-verbal de réception des travaux date de juin 1999, les vitraux sont facturés en juillet 1999.
Le panneau d'essai conservé à l'atelier correspond par ses dimensions à la baie 5 (nef nord) de l'église. Il présente la même composition que le vitrail placé définitivement dans l'édifice.