La commune de Montlouis-sur-Loire bénéficie d'aménagements portuaires dès le XVIIIe siècle. Une "rampe de Montlouis" est mentionnée en 1781 et trois sites d'abordage vis à vis du bourg figurent sur un plan daté de la même période : le "port de la fleur des Gourdes", une cale simple orientée vers l'aval et le "port de Montlouis" (de l'amont vers l'aval). Ce dernier site correspond à la cale actuelle du port du bourg de Montlouis. Le "port de la fleur des Gourdes" semble correspondre à la cale d'abordage du bac du XIXe siècle. Parfois aussi dénommé "port de la Ramée", ce site semble avoir été détruit lors de l'établissement d'une promenade le long de la Loire. En outre, Montlouis possédait au XVIIIe siècle un port dit "le port de Montlouis" sur la rive droite de la Loire. Depuis 1817, le site dépend de la commune de Vernou-sur-Brenne et a été par conséquent étudié sur cette commune. Au XIXe siècle, d'autres sites d'abordage sont créés ou projetés à Montlouis : - en 1851, l'ingénieur Cormier propose, suite à la demande des habitants de Montlouis, d'établir un port de débarquement à 100 m en aval du pont de chemin de fer. Ce port lui paraît utile car la localité manque selon lui de lieu d'abordage pendant les basses eaux. Le projet comprend un terre plein accessible de la levée par deux rampes et donnant accès à l'eau par deux cales. L'administration demande que la commune participe financièrement à hauteur d'un tiers de la dépense. Un plan daté de 1864 prouve que l'ouvrage est réalisé.
- en 1857, mention d'un port de la Frillère sur la liste des ports de Loire en Indre-et-Loire - en 1863, le sieur Gaucher-Besnard agent commissionnaire en vin à Montlouis et propriétaire d'une maison et de magasins situés en amont du pont de chemin de fer, réclame l'établissement d'une rampe d'accès à l'eau vis à vis de sa propriété pour recevoir et expédier ses marchandises et abreuver ses chevaux. L'administration refuse de financer ces travaux d'intérêt privé. - en 1872, les habitants offrent leur contribution aux dépenses utiles aux réparations d'une ancienne cale devenue impraticable. L'ouvrage dit cale du Bas Rocher est situé en face de l'épi de Bondésir. L'ingénieur donne son accord pourvu que ces travaux soient réalisés en même temps que la démolition déjà prévue de l'épi. - entre 1875 et 1877, les ingénieurs améliorent la cale du Port du Petit Arpent située à l'extrémité est de la commune, en face du lieudit "Husseau" : cette cale sert à l'embarquement et au débarquement des marchandises (merrains notamment) et est utilisée comme abreuvoir pour les animaux. C'est aussi un endroit où les habitant viennent chercher de l'eau. La pente de la cale est réduite de 0,16 m pm à 0,12 m pm. L'ouvrage allongé de 11 mètres est également élargi (de 1,50 m à 2,50 m). Un bac relie le bourg de Montlouis à la rive droite (commune de Vernou-sur-Brenne, lieudit "le Port de Montlouis") depuis le début du XIXe siècle jusqu'à la fin des années 1920 au moins. On supprime le service de la charrière (bac à voitures) en 1921. La commune de Montlouis produisait des vins blancs et rouge de qualité et des céréales mais le trafic baisse considérablement durant le XIXe siècle, notamment suite à l'ouverture en 1846 de la ligne de chemin de fer Orléans / Tours. On compte 35 mariniers habitant à Montlouis en 1836 et seulement deux en 1886.