Issoire (Puy-de-Dôme) : église abbatiale Saint-Austremoine, 5 verrières de Jean Mauret

Fin 1988, l’association des Amis de l’abbatiale Saint-Austremoine d'Issoire désire replacer des vitraux dans les baies du bras nord du transept et l'architecte en chef des Monuments historiques, Vincent Brunelle, propose deux solutions : replacer les vitraux anciens du Sacré-Cœur entreposés dans le triforium nord ou commander une composition contemporaine. Assez rapidement, le choix d'une création est arrêté. Jean Mauret est contacté et rédige un devis en janvier 1989 pour la création de vitraux dans cinq baies du bras nord du transept. Des maquettes sont également proposées mais en juin suivant, lors d'une réunion sur place, le nouvel architecte en chef des Monuments historiques, François Voinchet, estime que les "propositions faites par M. Mauret apporteraient à l’édifice un nouveau graphisme dans la composition des vitraux, alors qu’il existe déjà une trop grande disparité dans ce domaine. Il est demandé à M. Mauret de reprendre l’étude dans l’esprit des vitraux géométriques du XIXe, de manière à la prolonger purement et simplement". De nouvelles maquettes sont proposées par l'artiste qui reprend le principe de la grille des deux vitraux existants (fin XIXe ou début XXe) de la face nord de la croisée du transept. Un ordre de service est donné en octobre, et la facture correspondant à la création de cinq vitraux du bras nord du transept est adressée au maire en décembre 1989.

Les vitraux des baies 21, 23, 111, 113 et 115 (face nord du bras nord du transept) de l'église abbatiale Saint-Austremoine d'Issoire ont été réalisés par Jean Mauret.

La partie centrale de ces vitraux se compose d'une grille cernant des carrés de verre gris opalescent. La grille elle-même est constituée de bandes simples (verticales) ou doubles (horizontales) en verres transparents et en verres travaillés au jaune d'argent. Les intersections de ces bandes sont marquées de petits carrés noirs.

Les bordures sont jaunes pour les trois baies hautes ou formées de deux bandes étroites de verres transparents et noirs pour les deux baies basses.

On observe que les deux vitraux des baies hautes 207 et 209 du bras nord du transept (grille jaune avec carrés noirs aux intersections, fond clair et bordure jaune, transparente et grise) sont ceux dont Jean Mauret s'est inspirés à la demande de François Voinchet. Ces vitraux pourraient dater des années 1920 ou 1930.