L’édifice aurait été détruit durant la seconde moitié du 19e siècle à l’occasion de la construction de la route de Souancé. Elle aurait appartenu aux seigneurs de Montgaudry avant d’occuper la fonction du bureau d’octroi.Sources textuelles et sources iconographiques.
L’étude du cadastre ancien combinée à celle de l’album du vieux Nogent permet de localiser approximativement l’édifice. Celui-ci serait situé entre le 9 et le 11 rue des Bouchers, au pied du plateau Saint-Jean.
Vestiges conservés
Au vu des élévations sur rue du 9 et du 11 rue des Bouchers, aucun vestige antérieur au 19e siècle n’a pu être observé. Cependant, ces propriétés n’ont pas été visitées. Il est donc possible qu’elles conservent des éléments anciens côté cour.
Compte tenu du peu d’éléments permettant d’étudier l’édifice, il n’a pas été possible de dépasser ici le stade de l’hypothèse. Les marqueurs stylistiques sont à la fois composés d’éléments empruntés à la fin du Moyen Age (arc surbaissé et larmier sur consoles, rampants sculptés de chou frisé et dotés de crossettes ornées d’animaux, croisée, voûtes d’ogives) et d’éléments antiques (oves, feuilles d’acanthes). Il est donc probable que l’édifice date de la première moitié, voire du second quart du 16e siècle.
L’absence d’un accès carrossable, ainsi que la présence d’une porte piétonne sur rue, invitent à restituer une maison plutôt qu’un hôtel. La richesse et la qualité de son décor n’en fait pas moins un des bâtiments patriciens les plus emblématiques de Nogent-le-Rotrou, fait qui n’est certainement pas étranger à l’utilisation de l’édifice comme barrière d’octroi.
Le nom de « Montgaudry » fait référence à une commune située à 40 km à l’ouest de Nogent dans l’actuel département de l’Orne. La seigneurie de Montgaudry aurait été possédée par la famille Le Boulleur anoblie en 1471. Pierre le Boulleur aurait été baron de Montgaudry en 1502, suivi par Jacques Le Boulleur en 1558, puis par Christophe Le Boulleur en 1570. Ce dernier appartenait à l’ordre des chevaliers de Malte.