En 1991, dans le cadre d'une opération de restauration et de mise en valeur de l'édifice, un appel d’offre est lancé pour la création de vitraux (21 m²) dans l'église Saint-Pierre de Châteauneuf-sur-Charente : collatéral nord (baies 15, 17, 19, 21), collatéral sud (baies 10, 12, 14, 16 et 18), bras sud du transept (baie 8), façade ouest (baie 20) et clocher (baies 11 et 13). Les créations projetées doivent remplacer des "grisailles" en mauvais état. Les vitraux XIXe des baies gothiques du chœur et des chapelles latérales ayant été restaurés quelques années auparavant, il n'est pas envisagé de les remplacer.
Le texte rédigé en décembre 1991 par Philippe Oudin, architecte en chef des Monuments historiques, pour le concours de vitraux précise que "le projet est conçu pour adoucir la rigueur des restaurations du siècle dernier", qu'il "n’y a pas de thème particulier retenu" et que "l'originalité de l’œuvre devra être recherchée au niveau du graphisme, des plombs et de la gamme des couleurs des verres nuancés par les touches de grisaille".
Cinq verriers sont consultés pour ce concours : Guy Le Chevalier, Gérard Lardeur, Jean-Paul Froidevaux, Jean Mauret et Louis-René Petit. Le jury retient le projet de Jean Mauret suite à l'examen le 27 février 1992 d'un vitrail d'essai placé in situ. Il en est informé par le directeur régional des affaires culturelles le 11 mars 1992.
La maîtrise d’œuvre est conjointement assurée par Bernard Brochard, inspecteur en chef des Monuments historiques, et Philippe Oudin.
L'exécution des vitraux s'étale sur plusieurs années, suivant plusieurs tranches probablement. En mars 1994 seuls les vitraux de création des baies 15, 17, 19, 21 et 12 sont faits et prêts à poser. On ne sait pas exactement quand l'ensemble des travaux s'achève. Seul un mémoire récapitulatif général daté du 12 février 1996 atteste de leur exécution suivant le devis de février 1992 : création de vitraux dans les baies des collatéraux nord et sud (10, 12, 14, 15 à 19, 21), du bras sud du transept (8) et du clocher (11 et 13). La rose ouest (baie 20), qui devait initialement être remplacée par une création, a finalement été restaurée par Jean Mauret (remise en plomb et blason restitué).