L’occupation du sol archéologique, dans le bourg, remonte à l’Antiquité. Sur la place des Marronniers, dans les jardins du presbytère et près de l'église ont été mis au jour les fondations d'un bâtiment et le mobilier archéologique d'un habitat gallo-romain supposé. Ce site est vraisemblablement à l'origine du développement du bourg. Une nécropole, qui devient le cimetière paroissial, lui succède au Moyen Age et s’étend au sud-ouest de l’église. Cette dernière daterait, pour ses éléments les plus anciens, du 13e siècle. Elle apparaît déjà sous le vocable de saint Vincent (ecclesia S.Vincentii de Noum) en 1211 (Archives départementales de l'Indre, F 1208).
L’église et le château de Néons (forteresse médiévale modifiée à l’Époque moderne), implanté dans le bourg, a contribué à attirer l’habitat autour du cimetière et en bordure des chemins y menant (rue Saint-Vincent, impasses de la Fontaine et du Charron).
Le bourg reste toutefois peu développé en comparaison d’écarts de Néons comme Mallet ou Thais. Vers 1800, il est "le plus mal loti" des bourgs du Pays tournonnais, "peu considérable et mal bâti", une dizaine d’habitations seulement le composait alors, éparpillées entre la croix du Haut-Bourg et l’église. Son cimetière qui était l’objet de plaintes depuis 1785, à cause de son insalubrité : "les pourceaux y entrent à volonté et déterrent le corps des morts et mettent la putréfaction, non seulement dans le bourg, mais encore dans toute la commune" (Plaux 2013). Il n’est déplacé qu’en 1865-1866, libérant un espace où sont plantés des marronniers. La mairie actuelle s’installe en bordure de cette nouvelle place, au début du 20e siècle. Dans le 3e quart du 19e siècle, est construite la rue de l’École venant remplacer le chemin menant à Lurais par Mallet et dont l’extrémité est devenue l’impasse du Charron.
Bien que sa trame urbaine soit assez lâche, le bourg était scindé, selon une ancienne tradition locale, en deux parties : le "haut-bourg" et le "bas-bourg".
Le haut-bourg, situé au sud-ouest et implanté sur une terrasse légèrement plus haute que le bas-bourg, incluait l’actuelle rue de la Vieille Croix et celle des Riollets. Il se déploie, pourrait-on dire, autour de la croix de carrefour (dite du haut-bourg). Celle-ci aurait été bâtie à l'emplacement d'un ancien espace funéraire à en croire l'observation, à la fin du 19e siècle, "de sarcophages et poteries (...), dans lesquelles se trouvait du liquide" (Sécheresse 2019). La première mairie-école est installée face à la croix en 1868. Cette école "d’en haut" a fermé en 1946 et la mairie déplacée au 1 place des Marronniers en 1916.
Le bas-bourg semble désigner la partie comprenant la place des Marronniers et toutes les rues la desservant. L’école "de filles" construite rue de l’École dans la dernière décennie du 19e siècle est surnommée l'école "d’en bas".
Dans la seconde moitié du 20e siècle, le bâti s’est essentiellement développé le long des principales voies d'accès au bourg : la rue de la Lochetterie (incluant quasiment l’écart du même nom dans le bourg), la rue de l’École (atteignant presque la ferme de la Petite Couture), la rue Saint-Vincent (ancienne voie d’accès au port, bac et moulin de Néons), le chemin de Choré et la route départementale D95a.